Pourquoi cette question de l’anonymat, du secret de la filiation, de l’accès aux origines surgit-elle de notre société contemporaine, plus qu’elle ne l’a jamais fait ? Est-ce en raison des progrès et de l’incidence croissante de l’Assistance Médicale à la Procréation (AMP) ? Est-ce en raison de revendications sociales issues et encouragées par des cultures différentes ? Est-ce le droit international ? Est-ce la réflexion psychanalytique ? Est-ce la montée en puissance de la thématique des « Droits de l’enfant » ? Est-ce la conséquence des recours de plus en plus fréquents à des données familiales biologiques et/ou génétiques ? Est-ce la mode de la transparence à tout prix ? Est-ce la reconnaissance croissante par la société des souffrances psychologiques et morales ressenties qui suscitent une demande d’apaisement ? d’une dissociation croissante entre la filiation dite biologique et la filiation dite sociale, entre la filiation « affective » et la filiation « symbolique » ?
La question se pose alors : à quel moment y a-t-il filiation ? Quelle filiation le droit doit-il reconnaître ? La reconnaissance par le droit d’une filiation masque-t-elle totalement, partiellement l’un ou l’autre des acteurs de l’origine de la naissance ou d’une étape intermédiaire ? Dans quel but ? Pour protéger qui ?
Toutes ces questions ont leur légitimité, et ont conduit le CCNE à s’interroger sur les questions éthiques posées par le secret et l’anonymat de la filiation, dans une situation croissante de paternités et maternités dissociées.
voir l'avis du CCNE N°90 du 25 Janvier 2006
Toutes ces questions ont leur légitimité, et ont conduit le CCNE à s’interroger sur les questions éthiques posées par le secret et l’anonymat de la filiation, dans une situation croissante de paternités et maternités dissociées.
voir l'avis du CCNE N°90 du 25 Janvier 2006